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La processionnaire du Pin, bénéficiaire du réchauffement climatique

Pose de pièges visant à traiter les arbres contre les chenilles processionnaires

Publié le : 28 janvier 2016
Chenilles processionnaires
L'équipe des jardiniers de l'ENS de Lyon vient de mettre en place les pièges visant à traiter les arbres contres les chenilles processionnaires.
Bien sûr, ces pièges, à action passive, ne contiennent absolument aucun produit toxique. Par contre les chenilles elles-mêmes sont extrêmement urticantes, et leurs poils  - très urticants - sont  très volatiles. Il ne faut pas s'approcher des pièges ni toucher les chenilles.

La chenille processionnaire ?

C'est un papillon nocturne. Les femelles pondent à l’automne sur toutes les espèces de pins et quelques autres espèces de résineux. Les chenilles d’une même ponte construisent un cocon de soie dans lequel elles s’abritent la journée et dont la température peut dépasser de 20°C celle de l’extérieur, ce qui favorise leur survie pendant l’hiver.

2 kg d’aiguilles de pin pour le développement d’une fratrie

C’est la nuit, qu’elles quittent le cocon pour se nourrir d’aiguilles de pin. L’arbre
défolié peine alors à assurer sa photosynthèse, s’affaiblit, et devient vulnérable aux
attaques de nombreux pathogènes (champignons, bactéries, autres insectes). À la fin
de l’hiver, les chenilles urticantes quittent l’arbre en processions bien visibles pour
s’enterrer dans un sol meuble et éclairé où elles achèvent leur développement par
métamorphose. Les adultes volent en été et assurent la reproduction.

Localisation

La Processionnaire du Pin est présente sur tout le pourtour méditerranéen. Depuis
quelques dizaines d’années, elle s’étend vers le nord à un rythme moyen de 50 km/
décennie. C’est une conséquence du réchauffement climatique. En France, au cours
du 20e siècle, la température moyenne annuelle a progressé d’environ 1°C.
C’est un changement majeur à l’échelle des écosystèmes.
Cette hausse des températures hivernales favorise directement la survie des chenilles
et permet à l’espèce de se maintenir dans des zones de latitudes et d’altitudes
toujours plus élevées.

Où s’arrêtera cette progression ?

La durée du jour est un paramètre important déterminant pour le développement des chenilles de ce papillon. Il est donc peu probable qu’il parvienne au nord de l’Europe


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